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ÉDUCATION ET PSYCHANALYSE
Du paradoxe au malentendu

Françoise Stark Mornington, Psychanalyste
Éducation et psychanalyse, du paradoxe au malentendu
,
Conférence diffusée en direct sur internet le 26 janvier 2006, de 14 heures à 16 heures,
dans le cadre du projet Europe, Éducation, École.


EDUCATION ET PSYCHANALYSE
Du paradoxe au malentendu

« Comment méconnaître ici que les actes spontanés d’un enfant sont quelque chose de beaucoup plus direct et plus vif que les conceptions mentales d’un être adulte après les longues années de crétinisation amplificatoire que constitue le commun de ce que l’on appelle l’éducation » (1)


C’est en ces termes qu’en 1957 J. Lacan (2) - psychiatre psychanalyste - qualifie l’éducation. Autant dire d’emblée que cette notion n’appartient pas au champ de la psychanalyse proprement dit. Cependant la psychanalyse peut interroger les sciences qui lui sont affines (3) à partir de concepts qui lui sont propres. Mais que signifie le terme [éducation]? D’un point de vue historique, l’emploi du verbe [éduquer] (4) est attesté au XIVe par l’emploi du verbe [educare] en latin classique signifiant « élever instruire » et du verbe [ducere] « tirer à soi », d’où le sens en français de [conduire] et de [mener], verbe dérivé des substantifs [dux] chef et de [ducis] – duc. Au XVIIIe le verbe [éduquer] prend le sens de développer une faculté particulière pour un entraînement, et au début XIXe [éduquer] signifie apprendre à quelqu’un les usages de la société. La notion d’éducation induit donc un paradoxe entre deux actes : apprendre et conduire. Afin de cerner les entours de ce paradoxe, je proposerai dans un premier temps un historique rapide de ce concept. Dans un deuxième temps, je démontrerai en m’appuyant sur la thèse de la philosophe Hannah Arendt comment cette notion est devenue un enjeu politique. Puis dans un troisième temps, nous verrons de quels concepts dispose la psychanalyse pour interroger ce que nous appelons aujourd’hui les sciences dites de l’éducation.

Partie 1
De l’éducation : un bref survol historique


De l’Antiquité à nos jours, la notion d’éducation est un enjeu majeur dans notre culture occidentale. Platon dans la République (5) compare l’éducation à un processus. Dans le dialogue entre Socrate et Glaucon (frère de Platon), Socrate par l’allégorie de la caverne assimile l’homme non éduqué à « un prisonnier vivant dans une caverne qui n’aurait de vision du monde que les ombres projetées par le feu sur la partie de la caverne qui leur fait face. » Cette métaphore distingue trois ordres : celui du logos, du nomos et de l’egon, soit celui du langage, de la loi et de l’incarnation de l’être dans le langage. L’homme nous est ici présenté comme un être apte au discours dont naîtra sa raison. Soit une épreuve permettant de passer de l’état passif dans lequel nous place notre nature à l’état actif de celui qui prend en mains sa destinée. Pour Aristote (6) l’éducation représente un idéal, une éthique, une responsabilité de l’Etat. De l’Antiquité au Moyen-âge, la notion d’éducation a occupé une place réduite, l’éducation n’étant pas assurée par la famille, comme le précise Philippe Ariès (7). Avec la révolution copernicienne (8), la vision du monde change au XVIe en passant du géocentrisme (9) à l’héliocentrisme (10). Dans son Discours de la Méthode (11) Descartes (12) au XVIIe s’emploie à distinguer le vrai du faux, ce qui désigne l’homme comme Maître de l’Univers. Jean-Jacques Rousseau (13) au XVIIIe va jouer un rôle essentiel dans la vision de l’éducation par son traité intitulé Emile, paru en 1762, où le rôle de l’éducateur reçoit un éclairage particulier comme détenteur et responsable d’une connaissance particulière de l’enfant et de son éducation. C’est au XIXe, avec le développement de l’industrialisation et du travail des femmes, qu’une méthode d’éducation va petit à petit se mettre en place pour éduquer les classes défavorisées (14). C’est ce qui est à l’origine des traités de pédagogie comme celui du pasteur Oberlin en France (1771) (15) et son école à tricoter. C’est à partir de la prise en charge des enfants par la société pour avoir de meilleurs travailleurs que va émerger une science dite de l’éducation. C’est là où la psychanalyse va pouvoir être interrogée non pas comme science connexe (16), mais comme champ conceptuel affilié à la science. Freud (17) désignant la psychanalyse comme « fille de la science » offre une série de notions qui permet d’approcher les sciences qui lui sont affines à partir de la question de l’être et de l’étant.


Partie 2
Le paradoxe


La philosophe Hannah Arendt (18) situe le paradoxe de l’éducation comme « étant bien le propre de la condition humaine que chaque génération nouvelle grandisse à l’intérieur d’un monde déjà ancien, et par suite former une génération nouvelle pour un monde nouveau traduit en fait le désir de refuser aux nouveaux arrivants leurs chances d’innover » (19). C’est là où régit selon elle « illusion provenant du pathos de la nouveauté » qui a permis « cet assemblage de théories modernes de l’éducation » (20) censées traiter l’éducation de masse inférant ce qu’elle nomme une crise. Elle attribue cette faillite au fait que les adultes n’introduisent plus - les nouveaux (21) - dans leur monde, que la pédagogie soit devenue une science qui ne traite que du général et que l’enseignement soit réduit à un mode de transmission d’un « savoir mort » (22), réduit à une collation de connaissances. Le double paradoxe réside finalement dans le fait qu’éduquer désigne un double enjeu : incarner la tradition tout en accueillant ce qui est nouveau en l’enfant. Autrement dit, l’éducation est une éthique où l’adulte responsable d’une transmission désigne le nouveau venu comme digne de ses ancêtres et où l’éducateur est un partenaire dans le travail comme dans la discussion (23). Selon Freud, ne peut être éducateur que celui qui n’a pas oublié pour lui-même les mécanismes de la vie psychique infantile. Il ne s’agit donc pas de réprimer mais de favoriser ce qu’il y a de plus précieux chez l’enfant. Freud (24) précise à l’occasion du 50ème anniversaire du lycée où il fut élève, qu’en effet lorsqu’il se souvient de ses rapports avec ses maîtres, il se rappelle « des dispositions de comportement contradictoire » qu’il entretenait avec les uns et les autres, soutenues par le travail de l’imagination. C’est là, où la psychanalyse a pu dévoiler par l’importance de la découverte des processus affectifs que le petit d’homme entretient tout au long de son développement une relation ambivalente avec les adultes qui l’entourent. Dans son texte de 1910 intitulé « Pour introduire la discussion sur le suicide » (25), Freud octroie une fonction précise et primordiale à l’école et au lycée. « L’école ne doit jamais oublier qu’elle a affaire à des individus encore immatures, auxquels ne peut-être dénié le droit de s’attarder dans certains stades, même fâcheux de développement ».

A cet égard le lycée doit avoir un rôle de substitut de la famille et éveiller l’intérêt pour la vie à l’extérieur au moment où les lycéens abordent une époque de leur vie, où commencent à « se distendre leurs relations à la maison parentale et à leur famille ». En d’autres terme, s il doit être un soutien et un point d’appui. Devenir grand, c’est opérer une transition entre les rapports personnels que l’enfant a engagé dans sa vie familiale, la relation de confiance que lui a donnée une valeur propre à la rencontre avec l’école, où sa valeur n’est déterminée que par son mérite. L’école représente à cet égard un lieu d’introduction au monde extérieur qui lui permet de se séparer des objets qu’il a investi précédemment, comme par exemple ses parents. Cette étape, il ne peut pas la faire seul, il lui faut l’appui d’un adulte, d’un enseignant, pour l’aider à lâcher ses points d’appui transmis par sa famille, lui permettant d’en construire d’autres. Ce processus essentiel ne se fait pas sans arrachement car si l’institution offre une fiction sur laquelle il peut s’appuyer, il ne peut le faire qu’en consentant à une perte. C’est en traversant cette passe que le jeune adulte en devenir fait éclater les habits de son enfance et se taille un costume qui lui sied.


Partie 3
Le malentendu : un temps logique

Pendant cette période de transition, le jeune adulte va mettre en jeu ce qui a structuré son organisation psychique durant son enfance. C’est là où se loge ce que l’enseignement de S. Freud et de J. Lacan a désigné par le concept d’inconscient. Depuis l’Antiquité nous avons vu avec la référence à Platon que l’homme est un être de langage régi par le logos. Le langage est à entendre ici comme un appareillage symbolique structuré par une organisation constitutive de l’économie subjective. Cela signifie quoi ? Cela signifie que l’homme se construit à partir d’une ambiguïté entre un objet : la langue et entre un lieu désigné par le concept de l’Autre (26) dans l'enseignement de J. Lacan. C’est parce que l’enfant représente quelque chose pour quelqu’un, qu’il va pouvoir être nommé « ma fille », « mon fils » etc. C’est ce qui constitue l’aliénation fondamentale du petit d’homme, sa division pourrions-nous dire. C’est dans les intervalles du discours de l’adulte que l’enfant peut formuler la question suivante : « Qu’est ce qu’il veut, quand il me dit ça ?». Le logos a donc une épaisseur, il ne peut être réduit à une relation binaire du type stimulus-réponse ou à un ensemble de relations chimiques comme les sciences cognitives tendent à le faire. De même si l’avancée de l’imagerie cérébrale nous permet de mesurer, de localiser les mécanismes cérébraux, cela n’empêche pas de définir le langage comme structuré par un espace : celui du malentendu entre la matérialité sonore d’un mot et sa signification, tant pour celui qui a émis un message que pour celui qui le reçoit. Quand Freud interroge la fonction de la signification d’un mot, il énonce une hypothèse - celle de l’après-coup (27) - qui donne une dimension de la réalité à travers le repensé, le vécu du sujet.

Les mots ne sont pas seulement un ensemble de signes linguistiques, ils ont un poids pour chacun. Si je vous évoque le terme [éléphant], chacun de vous aura la représentation d’un éléphant, mais lequel ? Eléphant d’Afrique ou des Indes, la nuance est importante car elle conditionne la taille des oreilles. Par contre si je vous évoque le mot [justice], vous voyez là tout de suite que les choses se compliquent. Qu’est ce que la justice représente pour chacun de nous ? Même si nous employons ici le même code à savoir la langue française, nous voyons d’emblée que nous allons très vite nous heurter à des difficultés pour transmettre notre conception de la justice. A cet égard, le malentendu véhiculé par le discours de la science depuis le « cogito ergo sum » (28) de Descartes, tend à laisser croire qu’il y a une adéquation ontologique entre la pensée et l’être. Cependant la psychanalyse nous enseigne que l’homme ne pense pas à partir de lui-même, mais à partir de la reconnaissance initiale de l’Autre. C’est parce qu’il a été appelé, nommé, désiré comme être à venir que le jeune sujet trouvera à se loger dans l’espace qui lui a été assigné par les adultes l’entourant. Eduquer donc, pour la psychanalyse, c’est reconnaître cette absence de rapport fondamental entre les objets des sciences et le savoir des êtres parlants.

En résumé pour la psychanalyse, l’éducation est un long processus qui permet au sujet de savoir y faire avec sa façon d’être dans la langue. C’est là où l’institution scolaire a à transmettre un certain savoir-faire de connaissances et d’expériences - par tradition - comme le soulignait Hannah Arendt. C’est tout l’enjeu du paradoxe de l’éducation. L’adulte a à témoigner à travers la mise en place de son rapport avec les uns et les autres, comment il sait y faire avec sa propre présence dans sa rencontre avec le désir d’éduquer, c'est-à-dire dans une mise en langue d’un travail de paroles essentiel au nouage entre les générations. C’est pour cette raison que nous avons, nous en tant qu’adultes, comme le souligne Philippe Lacadée - psychiatre psychanalyste, la responsabilité d’accompagner et de reconnaître la nouvelle génération dans ses pratiques de transition qu’elle trouve elle-même.

« Le but de l’éducation étant d’enseigner aux hommes la faculté de penser, d’éveiller leur désir d’apprendre afin qu’ils acquièrent le goût de l’indépendance et l’exigence de produire du nouveau – en parvenant à dire le nouveau qui est en eux. » (29). C’est à ce prix que le malentendu peut être dissipé.

 

Notes
(1) Jacques Lacan (Leçon du 3 avril 1957), « L’observation de la phobie du petit Hans » Le séminaire livre IV, Seuil, Paris p. 274
(2) Jacques Lacan (1901-1981), Psychiatre et Psychanalyste français – Fondateur de l’Ecole Freudienne de Paris
(3) ndl :voisine
(4) Alain Rey (1992), Dictionnaire historique de la langue française Dictionnaires le Robert Paris
(5) Bernard Suzanne : allégorie de la caverne, Platon, consultable sur le web
(6) Charles Hummel : Aristote et l’éducation, consultable sur le web
(7) Philippe Ariès (1973), L’Enfant et la vie familiale sous L’Ancien Régime, Seuil, Paris
(8) Nicolas Copernic (1473 -1543), astronome polonais « Les insuffisances du système de Ptolémée, le menèrent à élaborer une nouvelle théorie des mouvements planétaires en passant du géocentrisme à l’héliocentrisme » ce que l’Eglise contesta par la condamnation du pape Paul V en 1616 comme idées contraire aux Ecritures. Dictionnaire Universel des Noms Propres Petit Robert
(9) Dans la théorie copernicienne, géocentrisme signifie qui est mesuré par rapport à la terre prise pour centre.
(10) Héliocentrisme : signifie ce qui est mesuré par rapport au centre du soleil.
(11) René Descartes (1596-1650), philosophe et savant français.
(12) René Descartes (1641) Œuvres de Descartes, Discours de la méthode
(13) Jean Jacques Rousseau (1712-1778), Ecrivain et philosophe genevois de langue française.
(14) M. Deleau (1999), Psychologie du développement, chronologie sommaire de la création des écoles maternelles en France Breal Collection Grand Amphi Psychologie (2003) p.42 – voir en annexe.
(15) Op.cit. Frédéric Dajez (1994) Les origines de l’école maternelle, PUF, Paris
(16) analogue
(17) Sigmund Freud (1856 -1939), neurologue et psychiatre autrichien, fondateur de la psychanalyse.
(18) Hannah Arendt (1906-1975), Philosophe allemande, élève de Jasper, citoyenne américaine (1951). Elle est une figure les plus importantes de la pensée politique contemporaine, grâce entre autre à son ouvrage Condition de l’homme moderne : comment penser le monde après le totalitarisme, le colonialisme, le nazisme, le stalinisme et le capitalisme. Penser comment un individu peut rester libre et fier de l’être. Voir à ce sujet
Laure Adler (2005), Dans les pas d’Hannah Arendt, Gallimard, Paris
(19) Hannah Arendt (1954), « La crise de l’éducation », La crise de la culture, Gallimard, folio essais, 1972 p228
(20) Op. cit. p229

(21) 0p cit. p.227 Hannah Arendt reprend ici l’expression grecque – [oi néoi] soit ici « les nouveaux venus »
(22) Op. cit. p.235
(23) Op. cit.p.249
(24) Sigmund Freud (1914), Sur la psychologie du lycéen, « Résultats, Idées, problèmes » Tome 1, PUF (1984) pp.227-231
(25) Sigmund Freud (1910), Pour introduire la discussion sur le suicide, « Résultats, Idées, problèmes » Tome 1, PUF, 1984, pp.131-132 – voir en annexe -
(26) Autre [lire « grand autre »]: concept forgé par J. Lacan désignant la première instance du langage que le sujet rencontre dès sa naissance.
(27) Concept freudien du Nachträglichkeit
(28) Je pense donc je suis.
(29) Philippe Lacadée (2003), Le malentendu de l’enfant – Des enseignements psychanalytiques de la clinique avec les enfants Payot Lausanne.

Françoise Stark Mornington, Psychanalyste
13/11/ 2005

Lire un extait :

"Mais le lycée…..doit leur procurer l’envie de vivre et leur offrir soutien et point d’appui à une époque de leur vie où ils sont contraints, par les conditions de leur développement, de distendre leur relation à la maison parentale et à leur famille. Il me semble incontestable qu’il ne le fait pas, et qu’en bien des points il reste en deçà de sa tâche : offrir un substitut de la famille et éveiller l’intérêt pour la vie à l’extérieur, dans le monde. Ce n’est pas ici le lieu d’une critique du lycée dans son organisation actuelle. Peut-être me sera-t-il permis de dégager cependant un seul facteur. L’école ne doit jamais oublier qu’elle a affaire à des individus encore immatures, auxquels ne peut être dénié le droit de s’attarder dans certains stades, même fâcheux, de développement."

Sigmund Freud (1910),
Pour introduire la discussion sur le suicide,
Résultats, Idées, Problèmes (1890-1920)
Tome 1, PUF, Paris, p.131-132
Création des écoles maternelles en France*: chronologie

1771 : Le pasteur Oberlin (1740-1826)
crée la première « école à tricoter » à Waldersbach (Vosges).
1816 : Robert Owen, un industriel, crée la première « Infant School » à New Lanark, en Ecosse. Elle sera l’inspiration directe des «salles d’asile»
1826 : Création de la première salle d’asile à Paris, à l’initiative d’un comité de dames issues de la Société de charité maternelle de l’ancien régime, puis d’une deuxième, en 1827, par J. D. Cochin.
1828 : Création d’un « cours normal » pour la formation des éducatrices des salles d’asile.
1834 : Les salles d’asile deviennent des institutions communales.
1835-1836 : L’organisation des salles d’asile est réglementée et contrôlée. L’organisation pédagogique fait l’objet de nombreux travaux (Cochin, de Gerando, Marie Pape-Carpantier).
1843 : Près de 1500 salles d’asile sont ouvertes, dont 500 sont construites et meublées selon les prescriptions réglementaires.
1867 : Près de 500 000 enfants y sont accueillis.
1881 : Les salles d’asile deviennent « écoles maternelles » pour apporter aux enfants « les soins que réclame leur développement physique, moral et intellectuel », sous l’action de Pauline Kergomard (morte en 1925), dont l’action continue de 1879 à 1917 va donner ses codes essentiels à l’école maternelle.

*Source : M. Deleau (1999), Psychologie du développement, chronologie sommaire de la création des écoles maternelles en France,
Breal, Collection Grand Amphi Psychologie (2003), p.42
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