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Emilios Politis, Proviseur adjoint,
professeur de français au Lycée VII de Peristeri, Grèce


L’ Union Européenne considerée comme un Hypertexte

a. « L’ Union Européenne considérée comme un Hypertexte qui nous emmène via des Hyperlinks, comme dans une chrono-machine, à des lieux précis et concrets, espaces de « «Blut und Boden » c’est-à-dire produits d’une généalogie et en même temps d’un territoire et d’une culture locale. » Il existe ici un double sens : le préfixe Hyper nous renvoie à la notion de l’ au–dessus, d’une entité souveraine, qui domine, contrôle ses « «contenus » , mais en même temps il s’agit d’un espace virtuel, c'est-à-dire fictif, artificiel, dérivé de l’univers numérique. Cette Hyper-synthèse est active et performante, mais elle est privée de substance, d’essence même. Elle n’est pas un sujet, elle est une structure. Elle est incorporelle et ubiquiste, sans centre, mais elle exerce quand même des fonctions et des opérations qui influencent la vie quotidienne des gens. Pour le paysan ou le citoyen anonyme de Bretagne, de Toscane, de Cadiz, de Sicile ou d’Epire c’est une entité abstraite et lointaine. Sa vie est ici, dans ce territoire, dans cette langue, dans cette tradition mais en même temps il est « convoqué » du côté de l’U.E. L’U.E. essaye de fabriquer une idéologie, mais le citoyen peut s’interroger s'il existe une référence spirituelle, idéologique réelle, vers cette Hyper-structure.

b. « L’Europe : un espace rationnel à la Kant*, dont l’universalité même intra-européenne est fondée sur la raison, au-delà de toute particularité nationale-géographique, une structure méta-historique, méta-politique, au-delà c’est-à-dire des entités concrètes, ou une Europe des Peuples, et des quels peuples : pas des entités ethniques au sens du romantisme allemand, des «Völker », mais des États-peuples au sens souverain ou des peuples au sens politique de gauche. Mais l’ «Europe des Peuples» est soumise (?) à celle de l’Euro-bureaucratie. De l’autre côté, l’Europe des Droits de l’Homme risque de devenir plutôt trop individualiste, à l’Américaine, et loin d’être une Europe intégrée, souveraine et sythétisante des particularités, l’Europe d’un consensus. En même temps le débat sur le type de souveraineté et d’intégration est en cours, et l’idée d’une Europe centralisée inquiète pas mal d'Européens."

Emilios Politis
Proviseur adjoint, professeur de français au Lycée VII de Peristeri, Grèce

* voir aussi le texte de
Bernard Bourgeois : Philosophie de l’Europe in « L’idéalisme allemand » en ligne sur le site.

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