Lycée de Sèvres 


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INTERTICE 2009 - Printemps de l'Europe 2009
Séances TICE en visioconférence
proposées par le projet Europe, Éducation, École
avec la participation de ses partenaires européens eTwinning

Réalisation : C. Michalewski, Régie : J.-L. Gaffard

Les établissements désireux de participer au programme diffusé en visioconférence, sont priés de se faire connaître.
Il suffit d'avoir un PC, une webcam et un casque audio avec micro. Contact : C. Michalewski

Séances TICE en classe eTwinning, diffusées en visioconférence dans le cadre des Journées Intertice 2009
Contribution au Printemps de l'Europe 2009

I/ Mardi 31 mars 2009 : matin
11h - 12h :
Pascal, Pensées : Impossibilité d'aimer et divertissement
11h00-11h25: Ph. Touchet, Lycée J.d'A, Saint-Germain
11h25-11h35 : J.-P.Langevin, C.de la Hosseraye, Lycée JPV, Sèvres,
et leurs élèves : A. Vaugrente, Q. Sun : présentation de textes choisis.
11h35-11h45 : D.Guimbail, M.Cabanis, F.Mançaux, Lycée SD, Villepreux
11h45-11h50 : E. Politis, A. Passiou, Th. Kokolis, Lycée n°VII, Peristeri
11h50-12h00 : Conclusion : Ph. Touchet
Séance suivie en visioconférence par les élèves de :
M. Cardin, prof. au Lycée de Montgeron
R. Lodi, prof. au Lycée Muratori à Modène (élèves de 3E).

III. Mercredi 01 avril : matin
11h30 - 12h30
: Shakespeare
Paddy Salmon, prof. de littérature dans les Sections Internationales de Sèvres, et ses élèves, qui préparent le Bac avec option internationale (OIB), proposent un jeu de rôles.
La pratique de l’oral avec Shakespeare : to be or not to be.
Fanny Delavelle, Ambre Rombaut, Emma d’Armagnac et Julie De Mol.
Séance en anglais, destinée principalement aux élèves anglophones,
suivie de débat sur le théâtre avec les élèves de C. Cambi, R. Lodi, G. Pini, W. Lee, professeurs au Lycée Muratori à Modène, et les élèves du lycée de Sèvres. Pour en savoir plus...

II. Mardi 31 mars : après-midi
15h - 16h
: L'art et la réalité

15h00-15h20 : Ph. Touchet, Lièvre-Molkhou, Lycée J.d'A, S. Germain.
15h20-15h30 : A. Biais, M. Surleraut, J. Franc, N. Schweisguth,
élèves du lycée J. d'Albret, expliquent un texte de Heidegger
et analysent les oeuvres ci-dessous.
15h30-15h40 : D. Guimbail, prof. au Lycée S. Delaunay, Villepreux
15h40-15h50 : H. Devissaguet, prof. au Lycée Richelieu, Rueil
15h50-16h00 : Conclusion, Ph. Touchet
Séance suivie par les élèves de :
M. Cardin, prof. au Lycée de Montgeron
J.-P.Langevin, C. de la Hosseraye, C. Clément, prof. au lycée de Sèvres

IV. Mercredi 01 avril : après-midi
15h30 - 16h30
: Europe, éducation, innovation
Présidence tchèque de l'Union Européenne.
S. E. M. Pavel FISCHER, Ambassadeur de la Rép. Tchèque,
avec la participation de Florence ROBINE, IGNE.
Programme proposé par des élèves E.E.E. et des professeurs du projet Europe, Éducation, École. Ces élèves poursuivent actuellement leurs études un peu partout : 1/ Marie Villetelle (CPGE, Sèvres), 2/ Génia Zagarinskaia (HEC, Montréal), 3/ Petr Vorel, Fac. de médecine, Brno, 4/ Jonathan Chaudat, ENS, Paris, 5/, 6/ Marion Durand (Cambridge), 7/ Christophe Damaggio (Saint Maixent), 8/ Sarka Semikova (Prague), 9/ Djina Garmpi (Athènes)... et par l'équipe de professeurs du projet E.E.E. : J. Matulayova (Banska Bystrica), Ch. Meger (Berlin), E. Politis (Peristeri). Pour en savoir plus...

Préparation - documents pédagogiques

Jean Pierre LANGEVIN, Professeur de Lettres Modernes au lycée Jean-Pierre Vernant, à Sèvres,
Le divertissement dans les Pensées de Pascal

Tentons de situer brièvement ce thème dans le raisonnement pascalien. Dans la perspective du moraliste, si l’homme s’adonne au divertissement, c’est qu’il cherche à oublier sa misère. La conscience de sa misère, qui fait sa grandeur, lui montre aussi le vide qui est en lui, qu’il tend à combler, ou qu’il tente de fuir, en se divertissant.
N’oublions pas aussi que Pascal instaure, dans sa démarche argumentative, un dialogue avec les mondains et, plus spécifiquement, les libertins. D’après Jean Mesnard, Pascal connaît avant tout ceux-ci par son expérience de la vie mondaine et s’attaque, si on pense à Mitton, à « ce pessimiste désabusé, qui cherche à s’oublier lui-même dans le divertissement ». Voici donc vraisemblablement la cible essentielle de Pascal, mais ne nous y trompons pas, et c’est ce qui frappe le plus nos élèves, le champ d’action de la critique est bien plus large, puisque c’est tout ce qui nous détourne de nous-même qui est visé, et nous n’oublierons pas de préciser quelles sont les formes prises par le divertissement, jusqu’à l’exercice du pouvoir par le roi.
Quels sont donc les principes posés par Pascal, qui vont constituer le point de départ de son raisonnement, et en particulier la question du bonheur et de la pensée ? Comment argumente-t-il, quelle est la stratégie argumentative qui le mène à explorer les différentes formes du divertissement ? Comment prend-il position face à tous ceux qui pourraient ne pas le suivre dans son raisonnement ? Voici les questions auxquelles les élèves de Terminale L du lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres vont tenter de répondre, en étant attentifs au lexique utilisé par l’auteur et aux procédés qu’il met en œuvre. ... Lire la suite.

Philippe TOUCHET, Professeur de Philosophie au lycée Jeanne d'Albret, à Saint Germain,
La conscience de soi et le divertissement,
"Il y a, au cœur de la pensée de Pascal, un paradoxe qui nous donne beaucoup à penser. Car lorsqu’il est question de parler de l’homme, Pascal est face à une contrariété : la conscience, la pensée dont l’homme est, en quelque sorte le porteur propre est en disproportion totale avec l’univers, qu’elle a pourtant à penser.
L’univers est infini aussi bien en grandeur qu’en espace et en petitesse. Le monde dépasse infiniment l’homme, et même la mesure de cet infini dépassement ne peut être connue de l’homme. Comme le dit Pascal dans le célèbre fragment 199 [disproportion de l’homme],
« Car enfin, qu’est ce que l’homme dans la nature ? un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout, infiniment éloigné de comprendre les extrêmes. La fin des choses et leurs principes sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable.
Egalement incapable de voir le néant d’où il est tiré, et l’infini où il est englouti » Pascal Lafuma, 199
Ainsi, l’homme est-il bien une conscience, au sens où il sait qu’il a l’univers devant lui, il sait, par sa pensée que le monde le dépasse, mais il est, en même temps, conscient de ce dépassement. Il y a, par la pensée, en quelque sorte, de la proportion avec la disproportion. Ne devrait –on pas précisément en déduire qu’il sait alors aussi se situer lui, comme ce point d’où il pense l’univers dans son ensemble ? La conscience de l’univers comme chose le dépassant ne devrait-elle pas à son tour produire la conscience de soi, comme l’autre de cet univers ?
Or ce moi, qui sait penser l’univers comme ce qui le dépasse, ce moi qui se sait dans la disproportion n’a pas, pour autant, de proportion avec soi, comme si le moi était tout aussi fuyant que l’univers, tout aussi impossible à délimiter, et finalement à penser. Le moi pour Pascal n’est rien, rien qui puisse être connu, et encore moins est-il « quelque chose ». La conscience qui est la dignité de l’homme à l’égard de l’univers, devient l’indignité de l’homme à l’égard de soi, comme s’il était soudainement plus aisé de connaître les chose que de se connaître lui-même, comme si la question du moi, en tant qu’il est propre à l’ordre de l’esprit d’être infiniment éloigné de l’ordre des corps, et totalement digne d’être conscience et pensée de la disproportion. Dignité de l’homme en tant qu’il sait qu’il est misérable « alors que l’univers ne sait rien ». Mais, en même temps, le moi, en tant qu’il croit se connaître, qui devient haïssable de cette croyance même. Comment le moi peut-il être à la fois la plus grande dignité de l’homme et en même temps ce qu’il faut haïr en soi ? telle est la question..." Lire la suite.

L'art et la réalité, Philippe TOUCHET, Professeur de Philosophie au lycée Jeanne d'Albret, à Saint Germain,
Mme Lièvre-Molkhou, Professeur de Lettres, et ses élèves d'ECS1 : A. Biais, M. Surleraut, J. Franc, N. Schweisguth.
"On se souvient que Aristote, dans la Physique, explique que l’art imite la nature. Mais il veut plutôt dire que l’art imite la façon dont la nature procède, comme l’indique le texte de la Physique (livre 2) : « Si les choses naturelles n’étaient pas produites par la nature seulement, mais aussi par l’art, elles seraient produites par l’art de la même manière qu’elle le sont par la nature (…) Maintenant, d’une manière générale, l’art, ou bien exécute ce que la nature est impuissante à effectuer, ou bien l’imite »
Si l’œuvre est à l’œuvre en tant qu’elle est imitation ou reproduction ou simulation de la vie naturelle [ car, pour Aristote, est dite naturelle une chose qui a en elle-même le principe de son propre mouvement], cela signifie pourtant qu’elle n’a pas directement la vie en elle, qu’elle se donne seulement comme la réalisation ou comme la manifestation de la vie de l’artiste, ou de la vie de la nature en tant qu’elle est en acte dans l’âme vivante de l’artiste.
Mais comment une œuvre qui est une chose pourrait-elle réaliser la vie et l’immanence de l’action naturelle autrement que comme imitation ? Comment la peinture, par exemple pourrait-elle refaire l’action sinon sur le mode de l’imitation ou du symbole ? Comment la statuaire même pourrait-elle imiter la vie du corps vivant sinon en figeant et en fixant, d’une manière mimétique, le mouvement lui-même ?" Lire la suite...